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Consolidated-Bathurst Inc

  • CBAT
  • Corporate body
  • 1967-1989

La Wayagamack Pulp and Paper Company Limited sur l’île de la Potherie, au confluent de la rivière Saint-Maurice et du fleuve Saint-Laurent, est fondée sous l’initiative de l’industriel Charles Ross Whitehead (1868-1954) qui s’est associé en 1910 à Rodolphe Forget et James Naismith. La construction de l’usine, qui doit produire de la pulpe chimique et du papier kraft, commence au printemps 1911. La production de papier commence en janvier 1913. 2 nouvelles machines s’ajoutent en 1921. Vers 1925, on construit une nouvelle usine. La Wayagamack News, où l’on produit du papier journal, est inaugurée en décembre 1925. En 1926, la compagnie se joint à la St. Maurice Valley Corporation. L’usine de l’île de la Potherie est acquise en 2001 par la compagnie Kruger en partenariat avec la Société générale de financement du Québec.

De son côté, la St. Maurice Paper (ce nom lui est attribué en 1915), plus tard connu sous le nom de Wayagamack B, est construite à partir de 1910 à Cap-de-la-Madeleine sur les berges du fleuve Saint-Laurent. La production débute en 1913. En novembre 1924, une troisième machine à papier est ajoutée. Une quatrième est ajoutée en janvier de l’année suivante. En 1925, l’usine se joint à la Belgo Canadian Paper Company Limited de Shawinigan pour former la St. Maurice Valley Corporation. En 1926, une machine à carton d’emballage est ajoutée. L’usine ferme ses portes en 1977.

Les fusions se multiplient au cours du 20e siècle. En 1928, la Canada Power & Paper Corporation est incorporée et inclut la St. Maurice Valley Corporation ainsi que la Laurentide de Grand-Mère. En 1931, une nouvelle entité, la Consolidated Paper Corporation Limited, rassemble notamment les usines Wayagamack, St. Maurice, Belgo de Shawinigan et Laurentide de Grand-Mère. Une fusion en 1967 avec la Bathurst Paper donne naissance à la Consolidated Bathurst Incorporated.

Sylvain Mayer

  • SMAY
  • Person
  • 1967-

Sylvain Mayer est né à Shawinigan en 1967. Il s’intéresse dès l’enfance à l’actualité et à la photographie, achetant son premier appareil photo à l’âge de 12 ans. En 1985, Jean Thibeault, photographe pour le quotidien Le Nouvelliste, lui donne sa première chance. Il commence alors sa carrière de photographe professionnel, travaillant pour Le Nouvelliste et comme photographe industriel à l’usine Alcan de Shawinigan.

Toujours en 1985, Sylvain Mayer quitte ses études en arts plastiques au Cégep de Trois-Rivières pour travailler avec Claude Gill. Les deux photographes fondent en 1986 la compagnie Photomédia qui se consacre à la photographie de presse et à la couverture photo journalistique pour Le Nouvelliste. Photomédia est dirigé par Claude Gill jusqu’en 1999, année alors que Sylvain Mayer fonde SMAYER PRESSE PHOTO. De 1999 à 2002, il est chargé de la couverture photo journalistique des territoires du Centre-de-la-Mauricie et de Mékinac. Depuis 2002, il couvre l’actualité régionale pour l’ensemble du territoire desservi par Le Nouvelliste. Au cours de sa carrière, il collabore également avec le quotidien torontois National Post pour des reportages photos à caractère politique, ainsi qu’avec le Journal de Montréal en 2002 en tant que surnuméraire. Sylvain Mayer a aussi travaillé pour l’Honorable Jean Chrétien, alors premier ministre du Canada, lors d’un sommet à Mexico au cours duquel il assume le rôle de second photographe officiel.

Le photographe s’est vu récompenser par plusieurs prix et nominations : le premier prix catégorie professionnels d’un concours organisé par la Ville de Shawinigan (1995), le prix de meilleure photo pour le mois de janvier attribué par la Presse Canadienne (1998), le prix Mention spécial de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) (2003), le bourse de la FPJQ (2004) et de nombreuses nominations au Prix Antoine-Désilets.
Les photographies de Sylvain Mayer ont aussi fait l’objet d’une exposition, Mayer à son meilleur, au Centre des arts de Shawinigan en 2010.

Gilles Milette

  • GMIL
  • Person
  • 1962-2005

Gilles Milette naît le 1er avril 1962 à Trois-Rivières. Il est le fils de Claire Cantin, mère au foyer, et de René Milette, journalier. Monsieur Milette se découvre un intérêt très jeune pour l’art de la photographie. En 1980-1981, il fait sa formation au Cégep de Matane en photographie. Plus tard, il obtient un emploi chez Woolworths dans le département de photographie. Il enchaîne les petits contrats avant de se lancer à son compte comme photographe de famille et événementiel. Gilles Milette a obtenu le prix de la meilleure photo paysage pour sa photo de Matane par le prix par la ville de Saint-Malo en France (1981). Gilles Milette est décédé en septembre 2005.

Compagnie de flottage du Saint-Maurice Limitée

  • CFSM
  • Corporate body
  • 1909-1998

Pour tracer l'histoire de la Compagnie de Flottage du Saint-Maurice Limitée, il s'avère utile de reculer dans le temps, à l'époque où le flottage se faisait à bûches perdues jusqu'à l'embouchure de la rivière, lieu de partage des billes entre les entrepreneurs en sciage. Bien qu'il n'existe aucun document attestant avec précision le début du flottage du bois sur la Saint-Maurice, il appert que déjà, en 1833, «les flotteurs faisaient en grande diligence la descente du bois sur la rivière.» (Napoléon Caron, Deux voyages sur le Saint-Maurice, Sillery, Septentrion, 2000, p.182).

Ce n'est qu'en 1852 que l'on peut véritablement parler d'exploitation forestière sur une grande échelle à la suite des travaux effectués par le gouvernement fédéral qui allaient donner un coup d'envoi à l'expansion des opérations forestières et au commerce du bois. La descente des billots est désormais facilitée par «la fameuse glissoire de mille pieds de long [sic]» (Thomas Boucher, Mauricie d'autrefois, Les Trois-Rivières, Editions du Bien Public, 1952, p.29) dressée à Shawinigan et par les nombreux piliers auxquels sont retenues les innombrables estacades.

En 1870, un million de billots empruntent déjà librement, le printemps venu, le chemin de la rivière Saint-Maurice jusqu'aux nombreuses scieries. Vers la fin du dix-neuvième siècle cependant, le marché du bois se transforme graduellement du bois de sciage au bois de pulpe en raison de l'avènement, d'abord à Grand-Mère de la Laurentide Pulp and Paper Co., puis à Shawinigan de la Belgo-Canadian Pulp and Paper Company, toutes deux pionnières de l'industrie papetière en Mauricie.

En mars 1903, les représentants des cinq principales compagnies qui faisaient flotter du bois sur la rivière Saint-Maurice s'entendent sur la nécessité de former une association, laquelle prendra officiellement forme, un an plus tard, sous la dénomination «The St.Maurice River Driving and Improvement Association». Au cours des cinq années subséquentes, les membres des compagnies représentées assumeront à tour de rôle la direction des opérations de flottage entraînant, année après année, insatisfaction et récriminations de la part des autres membres. Tant et si bien qu'en 1908, tous les représentants conviennent de l'urgence de mettre sur pied une compagnie libre et autonome, entièrement vouée à la drave et dont le personnel serait distinct des compagnies membres.

Ainsi, le 8 janvier 1909, la St.Maurice River Boom and Driving Company Limited obtient sa charte fédérale à la suite d'une requête adressée à l'Honorable Charles Murphy, Secrétaire d'état dans le cabinet de Sir Wilfrid Laurier par un groupe d'instigateurs constitué de :
Robert F. Grant, gérant de St.Maurice Lumber Company,
Joseph M. Dalton, gérant de Grès Falls Co. et Union Bag Co.,
Alexander Baptist, président de Alexander Baptist Lumber Co,
Vivian Burrill, marchand et propriétaire d'une scierie,
Georges Chahoon Jr, gérant de Laurentide Paper Company,
Jean Hubert Biermans, gérant de Belgo-Canadian Pulp and Paper.

A Trois-Rivières, le 13 mars 1909, un comité provisoire est formé. Il se compose de Robert F. Grant, élu président, Georges Cahoon Jr et Joseph M. Dalton. R.B. Blair (fils de Purvis Blair alors intendant pour Alexander Baptist) agit à titre de secrétaire. Ce même jour, se tient la première assemblée générale des actionnaires de la compagnie. Sont présents : Charles F. Burrill, Alexander Baptist, Hercule Dansereau Jr, Georges Chahoon Jr, B.C. Small, J.A. Bothwell, Alexander MacLaurin, Joseph M. Dalton, Jean Hubert Biermans, Robert F. Grant, H.G. Ham et A.W. Stevenson. L'honorable Jacques Bureau, avocat du groupe Bureau, Bégin et Lajoie, siège à titre d'avocat-conseil de la compagnie.

Le capital initial est de 25 000 $. Les parts, au montant de 100 $, sont allouées aux propriétaires des scieries et des usines de papier au prorata de la quantité de bois flotté sur la rivière au cours des années 1906, 1907 et 1908. Outre les membres du comité provisoire qui ont souscrit à une action chacun, la répartition des actions se traduit comme suit:

St.Maurice Lumber Co, 45 actions,
Gres Falls Co, 40 actions,
Alexander Baptist, 15 actions,
Laurentide Paper Co Ltd, 27 actions,
Belgo Canadian Pulp & Paper Co Ltd, 16 actions,
J. Hercule Dansereau, 1 action.

Lors de cette réunion, on procède également à l'élection du premier conseil d'administration de la St.Maurice River Boom & Driving Company Limited. Sont élus : Robert F. Grant (président), Joseph M. Dalton (vice-président), Alexander Baptist, Jean Hubert Biermans, M.C. Small, Charles Burrill et J. Hercule Dansereau. On engage une permanence en la personne de R.B. Blair, lequel cumulera les fonctions de gérant et de secrétaire-trésorier jusqu'en 1912.

Le premier siège social est aménagé sur l'Ile Saint-Christophe. Il déménagera bientôt rue Champflour dans un local du moulin à scie appartenant à Charles F. Burrill. En 1917, à la suite d'un incendie, un nouvel édifice sera construit de l'autre côté de la rue, à côté de la gare de Trois-Rivières. Le siège administratif s'y installera jusqu'au terme des activités de la compagnie, en 1998.

La société nouvellement formée assume la «grande drave» c'est-à-dire celle qui se pratique sur la Saint-Maurice. L'autre, que l'on retrouve sur les tributaires, relève plutôt des différents entrepreneurs qui y font chantier. La St.Maurice River Boom & Driving Co. assure le flottage de tous les billots qui appartiennent aux compagnies-actionnaires, depuis La Tuque jusqu'à Trois-Rivières.

Pour une meilleure répartition des coûts d'opération, la rivière est d'abord divisée en six sections:
1) La Tuque à Rivière au Rat
2) Rivière au Rat à rivière Mattawin
3) Rivière Mattawin à rivière Mékinac
4) Rivière Mékinac au barrage Grand-Mère
5) Barrage Grand-Mère au barrage Shawinigan (glissoire)
6) Baie Shawinigan à Trois-Rivières

Peu à peu, les opérations forestières gagnent du terrain vers le nord et le flottage qui en découle est sous la juridiction de Upper Drive and Improvement Association, un groupement formé par les compagnies qui agissent de Windigo à La Tuque. En 1920, les activités de cette dernière sont reprises par la St.Maurice River Boom & Driving Co. Limited dont l'action, avec cette fusion, s'étend maintenant depuis Sanmaur jusqu'à Trois-Rivières, un parcours d'environ 300 km. Dès lors, la rivière est redivisée: la «upper drive» (division supérieure) couvre la partie en amont de La Tuque et la «lower drive» (division inférieure), la partie en aval, ci-haut décrite.

Les cinq sections de la «upper drive» sont ajoutées :
1) Barrage Trenche au tri de La Tuque
2) Barrage Rapide Blanc au barrage Trenche
3) Rapide des Coeurs au barrage Rapide Blanc
4) Crique Cyprès au Rapide des Coeurs
5) Sanmaur au crique Cyprès

En 1917, la St.Maurice River Boom & Driving Co., en échange de redevances annuelles, obtient par baux successifs la gestion de toutes les structures érigées sur la rivière par le gouvernement fédéral : glissoires, estacades, écluses, etc. La compagnie peut également, de par sa charte, construire de nouvelles structures et acquérir toutes propriétés ou équipements jugés nécessaires au flottage du bois.

Par ailleurs, en plus de diriger les billes flottantes vers les glissoires et les différentes «trilles» (lieux d'échange de billots), des équipes de draveurs, affectées à différentes sections de la rivière, voient à la construction, à l'installation et à l'entretien des estacades et des piliers. Ils doivent aussi défaire les embâcles, nettoyer les rives et récupérer les billes errantes et ce, aussi loin que le pont de Québec, sur le fleuve Saint-Laurent.

Le développement de la compagnie est sous la responsabilité du conseil d'administration composé d'un président, d'un vice-président, de trois à sept directeurs et d'un secrétaire-trésorier. Parmi ceux qui laisseront leur marque, mentionnons Robert F. Grant; il assumera la présidence pendant vingt-six ans.

Durant les années vingt, sept usines de papier journal et trois scieries importantes flottent leur bois sous la responsabilité de la compagnie. Bon an mal an, la St.Maurice Boom & Drive deviendra l'une, sinon la plus importante compagnie de flottage au monde et emploiera annuellement jusqu'à six cent hommes affectés au flottage, au triage, au mesurage et aux travaux de réparation des équipements. Les frais reliés au flottage sont répartis entre les membres. En plus des volumes de bois imputés à chaque compagnie-membre, le coût est calculé en fonction de la distance que parcourent les billes. Ainsi, il en coûte 40% de plus pour le bois mis à l'eau à Sanmaur jusqu'à Trois-Rivières que pour celui qui s'arrête à La Tuque.

Avant 1958, chaque compagnie possédait son propre département de mesurage pour établir les volumes de bois. Après cette date, une équipe unique de mesureurs de la St.Maurice River Boom, sous la direction du service de l'établissement des volumes, voit à dénombrer les billes de ses compagnies-membres, quelles que soient leurs longueurs en utilisant un système d'échantillonage photographique mis au point par R.G. Belcher et W.H. Martin de la C.I.P. en 1956. Les caméras utilisées pour le dénombrement des billes sont remplacées, en 1976, par des ciné-caméras, lesquelles sont supplantées à leur tour par les caméras-vidéo, en 1983.

Au milieu des années soixante, devant un nombre grandissant de plaintes de la part d'usagers frustrés de leur droit d'accès à la rivière, un budget est alloué annuellement pour la publicité et les relations publiques. Cocktails et soupers, auxquels sont invités dignitaires et medias remportent un vif succès. La compagnie met des embarcations au service des pêcheurs et chasseurs et pour faciliter la tâche du traversier à Saint-Jean-des-Piles. Sur demande, des estacades sont déplacées libérant ainsi la rivière pour la tenue d'événements sportifs. Une copie de toutes les dépenses encourues est envoyée au Ministère des travaux public à Ottawa afin de prouver la bonne volonté de la compagnie à développer des relations harmonieuses avec les usagers.

En 1966, l'Union de bûcherons et employés de scieries, local 2817, affiliée à la Fraternité unie des charpentiers et menuisiers d'Amérique est nommée agent négociateur pour les employés de la compagnie par la Commission des Relations de Travail du Québec. Le premier contrat de travail est signé un an plus tard.

A compter de 1978, un programme d'amélioration d'estacades, de nettoyage et de mouvement de bois, supporté au cours des années ultérieures par le gouvernement fédéral, est mis de l'avant dans le but de promouvoir l'usage multiple (industriel et récréatif) de la rivière.

A la suite de l'émission d'un certificat de francisation, en 1981, par l'Office de la langue française, la compagnie prend le nom de Compagnie de Flottage du St-Maurice limitée (CFSM). Les rapports annuels et les procès-verbaux sont dès lors rédigés en français.

En 1989, l'Association des industries forestières du Québec (A.I.F.Q.) commande une étude quantitative sur l'impact du flottage sur la qualité de l'eau et de la vie aquatique. Les résultats, dévoilés en 1990, révèlent que les effets sont «généralement minimes».

Au fil des ans, la compagnie doit faire face à un nombre croissant de réclamations pour dommages à des moteurs de bateaux en raison principalement des billes errantes à la verticale (dead heads), lesquelles ne sont pas arrêtées par le système des estacades. Pour l'été 1991 seulement, ces réclamations s'élèvent à cinquante et une. Le suivi de cet aspect du partage de la rivière exige un temps considérable de la par des gestionnaires de la compagnie. La plupart des litiges sont réglés par voie de négociation mais certains connaissent un dénouement devant les tribunaux. Au cours des annnées quatre-vingt-dix, la compagnie enregistre également de nombreux vols et cas de vandalisme. Dans la plupart des cas, les enquêtes policières s'avèrent vaines et l'isolement des lieux des délits ne permet pas, à moins d'y engager des sommes importantes, de se prémunir contre les récidives.

Dans le but de fournir de l'information sur le flottage du bois et de garantir une collaboration avec les usagers, la compagnie assure une représentation auprès de plusieurs organismes et comités parmi lesquels figure la Corporation de gestion du développement du bassin de la rivière Saint-Maurice (C.G.D.B.R.) vouée à la promotion du développement de la navigation récréative et touristique.

L'année 1992 connaît une diminution de 63% des volumes de bois flotté, conséquence de la fermeture du principal membre-actionnaire de la CFSM : l'usine Produits Forestiers Canadien Pacifique Ltée (P.F.C.P.), anciennement la C.I.P. inc. de Trois-Rivières. Aussi, pour la première fois, on suspend le flottage pendant les vacances de la construction (deux dernières semaines de juillet) entre La Tuque et les Piles. En outre, d'autres papetières, pour se soumettre aux récentes tendances du marché et aux nouvelles normes anti-pollution, doivent moderniser leurs équipements et les nouvelles technologies en matière de transformation du bois en pulpe exigent désormais un approvisionnement en copeaux secs. De fait, les années subséquentes affichent une baisse constante du volume de bois hissé aux usines. Le flottage est en déclin.

Par ailleurs, à titre de gestionnaire du flottage depuis près de cent ans, la Compagnie de flottage est tenue responsable de la pollution engendrée par cette activité et endosse l'obligation d'adopter les mesures correctrices qui s'imposent en vertu du Programme d'assainissement des eaux. Cette responsabilité se traduit concrètement par un plan d'action en deux étapes échelonné sur une période de quatre ans. D'abord, la cueillette du bois non calé (billes errantes) puis, la récupération du bois calé (billes qui dorment dans le lit de la rivière). Cette dernière étape, de loin la plus complexe, cible les zones les plus touchées par l'accumulation de billes.

La réussite de ces opérations de «dépitounage» est le fruit d'une concertation entre plusieurs acteurs : les gouvernements appuient le projet par le biais de programmes d'emploi, Hydro-Québec intervient pour abaisser, au moyen des barrages, le niveau de la rivière d'environ 2 mètres et enfin, la CFSM, avec son expertise et son support technique, assure la réalisation des travaux. Les activités de nettoyage mobilisent également quelques organisations dont des ligues de citoyens et des associations de riverains.

L'année 1994 marque un point tournant avec la fin des mises à l'eau du bois et le début du nettoyage final (brûlage d'amoncellements des billes non-commerciales et récupération des billes commerciales). Cette activité occupe massivement le personnel de la compagnie. En 1995, le tronçon La Tuque/Grand-Mère connaît sa dernière saison de drave. Les coûts reliés au flottage basculent complètement au bénéfice des activités de nettoyage. Le démantellement du réseau d'estacades, commencé en 1996, suivi de la démolition des piliers d'ancrage, se poursuit jusqu'à leur complète disparition du paysage de la rivière. Au terme de l'année 1998, tous les objectifs de nettoyage sont atteints. Avenor inc. et Abitibi-Consolidated inc., actionnaires majoritaires, disposeront des actifs au cours des mois à venir et procéderont à la dissolution de la Compagnie de Flottage du Saint-Maurice ltée.

Pour les administrateurs, cette présence de quatre-vingt-dix ans sur la rivière Saint-Maurice prend fin avec un fort sentiment d'avoir contribué à enrichir l'histoire régionale.

Douze présidents auront été aux commandes de la compagnie :
1909-1935 Robert F. Grant
1936-1952 Henry Sorgius
1953 J.V. Perrin
1954-1961 J.A. Michaud
1962-1963 Harold E. Graham
1964-1970 Robert E. Kirkpatrick
1971-1972 William F. Wolstenholme
1973-1975 Laurent Girard
1976 Kenneth Allan
1977-1984 John T. Smith
1985-1990 R.D. Goodfellow
1991-1999 Michel Doyon

Dix directeurs en ont assumé la gérance.
1909-1912 R.B. Blair
1912-1914 E.M. McLaren
1915-1917 W. Adams
1918-1921 D.A. Evans
1922-1949 Henry Sorgius
1950-1959 Steinar Jenssen
1960-1968 George Hamilton
1969-1980 Arthur D. Perley
1981-1991 Ted Gignac
1992-1998 Luc Lafond

Le Nouvelliste

  • LNOUV
  • Corporate body
  • 1920-

Le journal Le Nouvelliste a été fondé le 30 octobre 1920 par Joseph-Herman Fortier. Le journal couvrait la région de Trois-Rivières qui était à l’époque en expansion industrielle et économique. Fortier fonde le quotidien afin de faire de la publicité pour son commerce P. T. Légaré. À ses débuts, Le Nouvelliste fait la promotion de la langue française, appuie les traditions de l’Église, ainsi que le développement économique agricole et industriel de la région. Il couvre les nouvelles locales et régionales.

En raison de difficultés économiques liées à la grande dépression, Fortier vend son quotidien en 1935 à Jacob Nicol, qui possède L’Événement et Le Soleil de Québec et La Tribune de Sherbrooke. Le quotidien adopte alors une idéologie plus libérale et n’est pas apprécié du député de Trois-Rivières et premier ministre du Québec dès 1944, Maurice Duplessis.

En 1951, Nicol vend le quotidien à Honoré Dansereau. C’est son fils Pierre Dansereau qui le remplace à sa mort en 1958. Le Nouvelliste est vendu en 1968 à Trans-Canada, qui appartient à Gesca, propriété de Paul Desmarais. En 1970, Gesca devient une filiale de Power Corporation, contrôlée par Paul Desmarais. En 2015, Gesca se départit du Nouvelliste en le vendant au Groupe Capitales Médias, dirigé par Martin Cauchon. Le 19 août 2019, le Groupe Capitales Médias se place sous la protection de la loi sur les arrangements avec les créanciers. Le 5 décembre 2019, les travailleurs et cadres du journal créent la Coopérative de solidarité Le Nouvelliste pour maintenir les activités du Nouvelliste.

Le premier directeur-gérant du Nouvelliste est Romuald Bourque entre 1920 et 1923. Il est remplacé par Émile Jean, qui occupe ce poste jusqu’en 1953. Sous son règne, Le Nouvelliste devient plus rentable en augmentant son espace publicitaire. Émile Jean est suivi à ce poste par Raymond Dubé jusqu’en 1955, Fernand Gagnon jusqu’en 1956, Elphège Lebrun jusqu’en 1965, puis Wilfrid Therrien jusqu’en 1970.

En 1968, lorsque Trans-Canada devient propriétaire, Éric Ferrat est nommé président, puis est remplacé en 1970 par le président et directeur général Charles D’Amour jusqu’en 1983. Claude Masson est président-éditeur de 1984 à 1988. Il est suivi par Claudette Tougas jusqu’en 1990, puis par Gilbert Brunet jusqu’en 1996, Jean Sisto jusqu’en 2001, puis par André Provencher. En 2003, Raymond Tardif est nommé à ce poste jusqu’en 2008, où il est remplacé par Alain Turcotte, qui prend sa retraite en 2020. Stéphan Frappier occupe le poste de directeur général depuis 2020.

Le Nouvelliste a occupé plusieurs locaux à Trois-Rivières au fil des années. En 1920, le journal est logé dans une bâtisse abîmée par le feu de 1908 de la rue du Platon. En 1924, le quotidien déménage sur la rue Sainte-Marguerite, près de l’intersection de la rue Saint-Stanislas. En 1954, le Nouvelliste emménage au 500 rue Saint-Georges. En 1983, le quotidien commence à être imprimé dans un nouvel édifice de la rue Bellefeuille. Le quotidien y déménage tous ses services en 1989.

Le service des photographies du Nouvelliste a été créé en 1940. Avant cette date, seules quelques rares photos apparaissent dans Le Nouvelliste. Le premier responsable, le photographe Armour Landry, occupe cette fonction durant un mois, avant de laisser sa place à Roland Lemire qui a organisé le service et a occupé cette fonction jusqu’en 1965. Lors de cette année, Le Nouvelliste décide d’abolir son service photographique. Roland Lemire ouvre alors son propre studio et engage les anciens photographes du Nouvelliste, dont Roméo Flageol et Claude Deschênes. Lemire continue de fournir les photos au Nouvelliste sur la base de contrats annuels. Roland Lemire décède en 1980. En 1981, c’est le studio Flageol Photo qui devient responsable des photos du Nouvelliste. L’équipe comprend Roméo Flageol, Terry Charland et Claude Deschênes. En 1985, Sylvain Mayer devient photographe responsable de la région de Shawinigan. Roméo Flageol demeurera photographe pour le Nouvelliste jusqu’en 1995. À cette date, c’est Image-Média Mauricie, sous la direction de Patrick Beauchamp, qui devient responsable dans photos du Nouvelliste dans le Trois-Rivières métropolitain.

Gabrielle Thibeault Lamothe

  • GTLA
  • Person
  • 1920-2018

Gabrielle Thibeault Lamothe est née à Grand-Mère en 1920 et meurt en septembre 2018 à 98 ans à Trois-Rivières. Elle est la fille d’Albert Thibeault et Éva Arsenault. Durant 1936, elle est tragédienne à Nicolet. Elle se marie avec Raymond Lamothe. Ensemble ils ont deux enfants : Jean et Raymonde. Elle a également dirigé la galerie d’art Gaby Lamothe pendant plus de 35 ans. De plus, elle a collaboré à diverses activités du Centre d’art de Shawinigan. Elle s’implique dans la Société d’étude et de conférences de la Mauricie en étant, entre autres, présidente régionale de 1972 à 1974. Elle reçoit le prix Lescarbot du gouvernement du Canada en 1992 pour récompenser sa contribution exceptionnelle à la vie culturelle de sa circonscription. Elle fait partie du collectif d’artistes Octogone et organise des Revues de mode à Grand-Mère pendant plusieurs années. Elle fonde et opère une maternelle à Grand-Mère avec Thérèse Lamarre. Lors de la fête du centenaire de Grand-Mère, elle reçoit le Mérite du centenaire. Également, elle reçoit un hommage du conseil d’administration de la Corporation touristique et culturelle de Grand-Mère.

Norman Macmillan Hinshelwood

  • NMHI
  • Person
  • 1873-1904

Norman Macmillan Hinshelwood (1873-1904) est né à Salford en Angleterre et meurt à Montréal, Canada. Il travaille comme expert-comptable et s’adonne à la photographie. Il publie notamment un livre de photographie de Montréal en 1903 ; Montreal and Vicinity: Being a History of the Old Town, a Pictorial Guide to the Modern City and an Illustrated Description of the Many Charming ... from the Author's Own Photographs. Sa femme s’appelle Ethel Frances Smith. Ensemble, ils ont au moins un enfant : Cyril Norman Hinshelwood.

Albert Thibeault

  • ATHI
  • Person
  • 1894-1968

Albert Thibeault est né à Saint-Narcisse le 25 février 1894 et meurt en 1968. Il est le fils de Napoléon Thibeault et de Cléophée Gervais. Il se marie en 1919 à Éva Arsenault et le couple s’installe à Grand-Mère. Ils auront quatre enfants; Gabrielle, Laurette, Maurice et Paul. Sa carrière professionnelle a été fortement imbriquée dans l’histoire de la Mauricie. Albert Thibeault obtient son diplôme en 1916 pour devenir ingénieur électricien et entre à la Laurentide Power jusqu’en 1928. Il passe ensuite à la Consolidated Paper. En 1933, il fonde avec des associés la Grand’Mère Knitting, dont il est d’abord gérant, puis président-gérant général. En 1945, il s’associe à Gaston Paul pour fonder une filature, la Grand’Mère Handcraft. Il fait aussi partie du groupe fondateur de l’Association professionnelle des industriels (API), dont il sera président pendant une période. Albert Thibeault s’implique également dans sa communauté. Il a occupé diverses fonctions, dont échevin, commissaire d’école, président de la Chambre de commerce et maire de Grand-Mère. En 1956, il reçoit un diplôme d'honneur des mains du lieutenant-gouverneur Gaspard Fauteux.

Association de protection des forêts du Saint-Maurice

  • APFSM
  • Corporate body
  • 1912-1971

L'histoire canadienne de la protection des forêts contre le feu remonte à la fin du XIXe siècle et l'importance socio-économique des ressources forestières justifie amplement les mesures prises pour les protéger. L'industrie forestière occupe déjà une grande place dans les pratiques opérationnelles de protection des forêts contre le feu lorsqu'en 1889, les concessionnaires forestiers sont soumis à une taxe de feu de 0,0004 $ l'hectare pour embaucher des garde-feux et défrayer une partie des frais engendrés par cette lutte. Les besoins dépassent bien vite les prévisions. Afin d'augmenter les effectifs tout en restreignant les dépenses, le gouvernement du Québec propose, en 1904, de hausser cette taxe à 0,001 $ l'hectare et de ne plus assumer la moitié des frais d'extinction des feux.

Les concessionnaires forestiers de l'est du Québec rejettent cette proposition et présentent plutôt un nouveau plan : abolir la taxe, partager à parts égales les frais d'extinction et donner aux concessionnaires forestiers la responsabilité de protéger leur territoire. Ils devront, pour ce faire, recruter et payer eux-mêmes les garde-feux. Le gouvernement assumera toutefois la surveillance des chemins de fer. Ce système est finalement adopté et appliqué par la suite à l'ensemble du Québec. C'est dans ce contexte que la St.Maurice Forest Protective Association (SMFPA), premier organisme coopératif de protection contre les feux de forêts au Canada, voit le jour.

Le 28 février 1912, sous l'initiative de Ellwood Wilson, chef ingénieur forestier à la papetière Laurentide Co, plusieurs représentants industriels et commerciaux de la Vallée du St-Maurice, réunis dans les bureaux de la St.Maurice Boom & Log Driving, à Trois-Rivières, décident de se regrouper en association afin d'établir un système global de protection des forêts contre le feu. Un conseil d'administration provisoire est formé lors de la première assemblée des membres tenue à Montréal, le 2 mars 1912. L'organisation naissante reçoit ses lettres patentes le 19 mars 1912 et forme, deux jours plus tard, son premier conseil d'administration à l'issue d'une réunion tenue au Château Frontenac à laquelle assistait William Charles John Hall, chef du Service de la protection des forêts du Québec. Sont élus :

Robert F. Grant, St.Maurice Lumber Co.
W.R. Brown, Quebec & St.Maurice Industrial Co.
Georges Cahoon, Laurentide Co.
Alexander MacLaurin, Gres Falls Co. & Union Bag Co.
Frank I. Ritchie, Wayagamac Pulp and Paper Co.

Henry Sorgius est alors désigné pour occuper le poste de « gérant général » et de secrétaire-trésorier au salaire annuel de 1500 $. Dès la première année, seize entreprises joignent l'Association. Le territoire protégé couvre 11 216 milles2 (3 000 000 d'hectares) et se compose de trois divisions, lesquelles sont subdivisées en districts. Les frais d'adhésion, fixés à 0, 006 $ l'hectare, rapportent 18 000 $ à l'Association. Le personnel sous la supervision du gérant, comprend 3 inspecteurs, 50 garde-forestiers et 4 patrouilleurs pour le chemin de fer. Les rondes de surveillance s'effectuent sept jours sur sept en canot, à cheval ou à pied. Les draisines sont cependant utilisées pour les patrouilles des voies ferrées. Chaque inspecteur (80 $ par mois) est assigné à un district. Il doit s'assurer que les garde-forestiers sous sa juridiction (35 $ par mois) sillonnent les routes de son territoire pendant la saison de haute surveillance et voient à l'entretien des sentiers, à l'érection des stations d'observation et au montage des lignes téléphoniques pendant les mois à faible risque d'incendies. Enfin, il doit s'assurer que les rapports hebdomadaires rédigés par chacun de ses garde-feux parviennent au bureau de l'Association, logée dans l'édifice de la St.Maurice River Boom & Drive Co. à Trois-Rivières.

L'élaboration d'un réseau de tours d'observation s'avère une priorité pour la nouvelle organisation. Au cours de l'hiver 1912, huit stations d'observation sont construites. Faites de bois ou d'acier, ces tours pouvant atteindre 36 mètres de hauteur sont érigées sur les sommets les plus élevés du territoire. La plupart sont munies d'une plate-forme qui n'offre ni confort au « guetteur » ni protection à l'équipement composé notamment de jumelles et d'un appareil de détection appelé Osborne Fire Finder. Le réseau bien implanté permet à deux ou trois gardiens de localiser la fumée et, par trigonométrie, de déterminer avec exactitude le foyer de l'incendie. Jusqu'à la fin de la Seconde guerre mondiale, les postes d'observation sont reliés au centre d'opération par ligne téléphonique, laquelle présente plusieurs avantages : il suffit de se connecter n'importe où le long du fil pour entrer en contact avec l'observateur, son entretien n'est pas onéreux et enfin, elle permet de briser la solitude du gardien qui, parfois, passe l'été dans une cabane, tout seul au pied de la tour. Les premiers radio-émetteurs ne feront leur apparition qu'en 1942.

Dès la première année d'observation, les garde-feux de la SMFPA combattent près d'une centaine d'incendies dont 52 proviennent de la ligne du chemin de fer car les cheminées des locomotives lancent leurs flèches enflammées au cœur de la forêt y semant la destruction. L'utilisation d'un pare-étincelles combiné aux patrouilles des voies ferrées permet de réduire de façon significative le nombre de feux dans les concessions traversées par le chemin de fer. Par ailleurs, de nombreux feux sont également causés par l'ignorance et la négligence des colons. C'est pourquoi le gouvernement décide, en 1916, de légiférer le brûlage d'abatis à la suite d'une recommandation de l'Association. Dorénavant, les cultivateurs doivent obtenir un permis de brûlage et du 1er avril au 15 novembre, aucun feu d'abatis ne peut être allumé sans permis. En 1922, les parlementaires élargissent la loi sur la protection en y ajoutant un permis de circulation. Ce permis, émis gratuitement par le garde-feux, devient obligatoire pour quiconque se promène en forêt. De plus, des permis spécifiques pour les cueilleurs de bleuets entrent en vigueur en 1945. Dans les zones brûlées, ces petits fruits abondent. À titre d'exemple, plus de 6000 cueilleurs envahissent le bassin de La Lièvre quelques années après le sinistre de 1941. L'activité humaine étant la première source d'incendie, l'éducation de la population rurale est une partie intégrante de la prévention.

Dans le but de conscientiser un vaste public, l'affichage dans les endroits publics, en l'occurence les portes des églises, reste l'un des premiers moyens de prévention utilisé. De plus, des tournées de projections cinématographiques sont organisées dans quelques villes et villages de la région. Ainsi, au début des années 1920, des milliers de villageois découvrent la forêt et sont sensibilisés à la préservation de ses ressources par le biais de « vues animées » agrémentées d'enregistrements musicaux et commentées par le propos alarmiste d'un conférencier de l'Association. En 1930, dans son désir d'accentuer sa propagande, l'organisme s'associe à l'abbé Albert Tessier, cinéaste et ardent défenseur de la forêt québécoise.

En 1919, Ellwood Wilson, chef ingénieur forestier à la papetière Laurentide Co et directeur de la SMFPA a l'idée visionnaire d'utiliser des avions pour patrouiller les forêts. Le contexte est favorable; c'est la fin de la guerre et de nombreux pilotes sont disponibles. Au mois de mai, il réquisitionne deux hydravions à coque Curtiss HS-2L provenant des surplus de guerre légués au Canada par l'armée américaine. Sorte de bateau volant à habitacle ouvert, le premier de ces deux appareils est baptisé La Vigilance en fonction de sa mission de surveillance. Piloté par Graham Stuart, il amerrit au Lac-à-la-Tortue le 8 juin après un périple de trois jours en provenance de Dartmouth, en Nouvelle-Écosse et une dernière escale à Trois-Rivières. La femme du pilote, Madge, qui agit à titre de navigatrice et son mécanicien sont du voyage. Lors de ce vol triomphal, des milliers de tracts bilingues sont largués du haut des airs pour sensibiliser la population à la protection des forêts :

La Première Patrouille Aérienne     First Aerial Forest Patrol
C'est le devoir de tout citoyen de nous It si the duty of every citizen to help protect
Aider à protéger nos riches forêts. Our valuable forest.
The St.Maurice Forest & The St.Maurice Forest &
Protective Association Limited Protective Association Limited

Le deuxième appareil arrive quelques jours plus tard et est marqué du sigle de l'Association, St.M.F.P.A. Les hydravions sont également utilisés pour le transport du personnel et de l'équipement nécessaire à la lutte aux incendies ainsi que pour la prise de photos aériennes. Malgré une subvention gouvernementale de 2000 $, les frais d'exploitation des patrouilles aériennes s'avèrent beaucoup trop élevés pour la SMFPA qui a dû débourser 10 000 $ - le quart de son budget annuel - la première année. Bien que sensibilisés aux avantages de ce mode de détection, les directeurs jugent que les résultats en regard des coûts d'exploitation sont insatisfaisants. Suite à ce constat, les hydravions sont transférés à la Laurentide Co, dirigée par Georges Cahoon, à la fin de la saison. Cette papetière devient ainsi la première entreprise forestière à posséder sa propre flotte d'avions. Désormais, l'Association fera appel à eux de façon sporadique, pour combler notamment certaines lacunes des tours.

Quelque quarante ans plus tard, on assiste néanmoins à un retour des avions dans la lutte contre les incendies. C'est ainsi qu'en 1961, deux avions-citernes de type Canso et un hélicoptère sont, pour la première fois, mis à contribution pour combattre cinq feux majeurs. L'expérience s'avère concluante et c'est le début d'un mouvement irréversible où les avions entrent en compétition avec le réseau des tours. Au cours des années subséquentes, le nombre d'heures de vol pour la surveillance du territoire ne cesse d'augmenter au détriment du nombre d'observateurs au sol tant et si bien, qu'en 1969, seulement huit tours restent en opération. Elles seront abandonnées l'année suivante pour être remplacées par une flotte aérienne constituée de six hydravions Cesna180 et de 2 hélicoptères Bell G-2. L'Association peut également compter sur l'apport des avions-citernes du service aérien gouvernemental.

Bien que l'année 1953 demeure l'une des plus désastreuses saisons tant par le nombre de feux que par la superficie brûlée et les frais encourus, c'est en 1962 que survient le plus grand sinistre de l'histoire de l'Association. Le feu de La Trenche, attisé par des vents persistants, a brûlé pendant onze jours, jusqu'à l'arrivée de la pluie. Cette conflagration a mis 800 combattants à contribution et une artillerie sans précédent dont 55 motopompes et 9 avions. Dans le but de se prémunir contre les catastrophes, l'Association participe conjointement avec la Shawinigan Water & Power Co, à un projet d'ensemencement de nuages. Cette expérience, tentée en 1956, s'avère peu concluante et n'est pas reconduite.

En 1968, une première convention de travail est signée avec l'Union des Charpentiers et Menuisiers local 2817 et l'année suivante, les rapports annuels sont rédigés en français. La St.Maurice Forest Protective Association devient l'Association de Protection des Forêts du St-Maurice. Vers la fin de l'année 1971, le conseil d'administration est informé par les instances gouvernementales de la réorganisation complète du système de protection des forêts afin de résoudre, entre autres, le problème de la protection des forêts privées aussi bien en matière de feux et d'entomologie que de pathologie. Après 60 ans de loyaux services à ses membres et aux usagers de la forêt, la SMFPA, au même titre que tous les organismes de protection du Québec, est remplacée par l'une des sept sociétés de conservation régionale sous la juridiction de la Direction générale de la conservation du ministère des Terres et Forêts. Ces sociétés régionales seront regroupées, en 1994, sous le nom de SOPFEU (Société de Protection des Forêts contre le Feu).

Famille Dufresne

  • FDUF
  • Family
  • 1920-1963

Plusieurs membres de la famille Dufresne se sont illustrés à Trois-Rivières. Lionel-Georges Dufresne, époux de Florence Leclerc, a travaillé pour la Canadian Pacific Railway à titre d’ingénieur de locomotives. Ses fils Henry et Stanley se sont distingués eux aussi, notamment dans le domaine des sports. Henry Dufresne (1913-2009), époux de Jeanne Massé et père de Daphne et Lawrence Dufresne, a été champion de ski et de tennis dans les années 1930 et 1940 en plus de s’impliquer dans l’Union musicale. Stanley Dufresne (1915-1981) s’est quant à lui démarqué comme champion de saut à ski.